Passé de Siann : Commencement  

Posted by Eos / Michael

Je ne sais pas trop depuis combien de temps c'est comme ça à la maison, mais je sais quand est-ce que tout a commencé et que ma vie a commencé à changer à jamais.

Je n'ai plus d'autre de ces expériences bizarres dont personne ne veut croire qu'elles sont réelles. Depuis ce qui c'est passé à Paris, rien n'est arrivé, mais ça ne vaut pas dire pour autant que ma vie s'est vraiment améliorée. Au contraire, elle s'est dégradée. Plus le temps passe, plus il me semble que tout va mal. Je suis obligée d'être suivie par un psychologue depuis notre retour de Paris et ce dernier est vraiment la créature la plus bouchée que je n'ai jamais vu.

Au début, je lui racontais ce qui m'était arrivé; dans l'ordre, avec plein de détails, puis je le lui répétait jusqu'à ce qu'une personne normalement constituée soit sourde, mais ce n'était pas assez. Il fallait constamment que je recommence et en plus, il fallait trouver une raison pour chaque petite chose qui m'était arrivé. J'avais beau lui dire que c'était vrai, il continuait à me dire que c'était mon imagination. Puis, il a commencé à me parler calmement avec plus de douceur. J'avais beau avoir seulement 12 ans, je n'étais pas stupide, je me suis bien rendue compte qu'il commençait à croire que j'étais complètement folle et non un peu dérangée comme il le pensait au début. C'est à ce moment là que j'ai compris comment fonctionne les adultes. Ils refusent de comprendre quelque chose si celle-ci leur semble impossible, ils ne cherchent que des réponses dans ce qu'ils connaîent. Ils n'ont vraiment pas l'esprit ouvert.

Dès lors, j'ai tout fais pour coopérer et assumer que tout ce qui c'était passé n'était que dans mon imagination. J'ai avoué que j'ai inventé toutes ces histoires afin que mes parents me regarde davantage et que c'était la conséquence d'un manque d'amour et d'attention. Bien sûr, nier ce qui c'était passé m'a fait mal, mais si ça pouvait me libérer de ce malade qui en plus est supposé les soigner. Malheureusement, rien ne s'est passé comme je l'aurais souhaité. Mes parents ont décidé que je devais continuer à le voir puisque ce dernier le leur avait conseillé. J'ai donc dû supporter ce sinistre individu encore quelques années. Le plus difficile dans tout ça fut ma famille. Mes parents ont commencé à voyager de plus en plus souvent au point même que je les vois plus qu'à noël et à nos fêtes à moi et à ma soeur. D'ailleurs, j'ai de plus en plus de difficulté à lui parler à elle aussi.

Un soir, j'ai surpris maman et papa à lui dire de faire attention à moi, que j'étais fragile mentalement et que c'était tout à fait normal que je vois régulièrement un psychologue afin d'aller mieux. De petite fille chérie, je suis passé à demeurée mentale. À quelques reprises j'ai essayé de parler avec elle, de lui expliquer ce qui m'était arrivé et j'ai vraiment cru qu'elle me croyait ou du moins qu'elle me donnait le bénéfice du doute. Je me suis trompée. Ellea commencé à me regarder d'une manière un peu bizarre et avec le temps, elle a finit pas croire tout simplement que j'inventais des histoires pour me rendre intéressante. L'ambiance à la maison est devenu assez froide lorsque je suis là. À l'école, disons que ce n'est pas vraiment mieux. Les autres élèves ont finalement appris que je voyais un psychologue régulièrement et que je racontais n'importe quoi. Du coup, il n'y a plus personne qui désire vraiment me parler et même, on m'évite comme si j'étais malade et dangereuse.

En 4e année, j'étais tellement fatiguée de ce rythme de vie que j'ai refusé de voir à nouveau mon psychologue. Mes parents ont tout fait pour me dissuader; les pleurs, les cris, la colère, la pitié, la douceur, mais rien n'y a fait. J'ai refusé et j'ai maintenu mon choix. J'ai enfin passé une année en paix, dans la tranquilité malgré le regard inquiet de ma soeur et celui tout simplement peureux de tout ceux de mon école.
J'aurais aimé rester ainsi tout ma vie, mais cette décision n'était pas au goût de mes parents. Ils voulaient que je recommence à voir un psychologue. Finalement, on a eu une dispute et le ton est monté assez haut. Plus tard dans la soirée, je suis redescendue au premier étage et je les entendu. Ils parlaient de la peur que je leur causait à force de refuser un traitement adéquat à mes problèmes et que si je continuait à le refuser, alors l'internat serait peut-être une bonne solution. Cette nuit, j'ai décidé de mon futur, j'ai ramassé tout ce qui aurait pu m'être utile en en plein air, puis je me suis enfuie. Je refusais de me laisser enfermé et d'ailleurs tout ce que je faisais ici n'était au goût de personne, ni du mien ni de celui de ma famille. Alors pourquoi rester ??

This entry was posted on 30 juillet 2009 at 19:51 . You can follow any responses to this entry through the comments feed .

1 commentaires

Pauvre pitchoune... Pate-pate.

Est-ce qu'on va savoir à un moment donné ce qui lui est arrivé ou juste in-game?

31 juillet 2009 à 09:09

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